Original text:
Je suis né dans une famille modeste, dans un pays envahi par la guerre et la violence de l’être,
Je voulais un avenir meilleur, mais cet endroit relève que de la pauvreté et de la peur.
Mon continent est gravement atteint et je gamberge, je vie parmi les diamants mais je meurs dans la merde.
Une nuit je me réveille en pensant au ce future noir, ce maudit village me ramène que du désespoir. Toucher le plafond, rêveur et indépendant, mais être patient ce n’est pas attendre c’est agir en attendant. Ma place n’est pas là, je prends ma mère dans mes bras, cette femme qui a tant pleuré pour moi. Où j’y vais- je ne sais pas, ma route je ne la connais pas, quitter ce monde c’était mon premier pas. J’ai 16 ans, traversant le Sahara direction le nord d’Algérie, ce pays ne m’a pas souri mais j’avais ce courage qui ne m’a jamais trahie. Affronter toutes ces frontières m’a fait mal au cœur en regardant cet humain comme moi remplie de haine et d’aiguer. Ces gens me prennent pour un intru, tant d’énergie perdue pour des préjugés indu, tellement de merde dans la vue, je prends mon temps et je laisse tourner l’instru. Au moment où je te parle, je suis en pleine fuite, que dieu m’épargne, il ne faut pas que je sois en pleine cuite. Arrivée au Maroc, personne ne me teste, à part ces gendarmes et policiers qui me détestent, le froid l’orage et la famine me poursuivent comme la peste mais je reste, solide, tellement de sentiments se bousculent dans mon cœur et me font perdre la tête. Parano je ne le dis pas je préfère l’éviter, je commence a douté de cette vérité, mais quelle idée ! vu qu’ici je tourne dans le même schéma, parfois, je doute, parfois, je pense à retourner chez moi. L’humain m’a vraiment dégouté, il m’a montré l’inverse, en attendant un signe de paix, je l’ai eu sans l’index. Je regarde la mer, même pas peur, face à ses énormes vagues, j’ai prié comme un pécheur mais cette barque me largue. Nager vers cette terre, je frais tous pour, un chemin sans détour. Gauche droite en essayant d’attraper ce sable… gauche droite vers un avenir plus stable. Mon nom est Mamadou, jamais de repos, les yeux mouilles et la douleur dans la peau. Dans un centre européen j’ai trouvé mes frères de peau, avec une étiquette de « réfugié » sur le front. Des gens m’ont offert la joie et le bien mais je n’oublierais pas d’où je viens et jamais les miens, la ou les jeunes se tirent dessus à cause des gens corrompus, Pffff… cette situation me tue. Ma mère c’est ma reine c’est cruel comme elle me manque, je la vois dans mes rêves dans la lumière comme elle est grande. Je n’aurais jamais imaginé la voir sur un lit d’hôpital, son absence me sera mortelle car sa présence m’est vitale. Je pense aux larmes qu’elle a versé, aux épreuves que je lui ai fait traverser. Je suis bouleversé qu’avec des regrets, je n’ai pas su l’aimer autrement que d’un amour muet. Regarde-moi ! regarde-moi !… Regarde-moi bien dans les yeux, t’y verras des tonnerres et des éclairs de coups de feu, t’y verras de l’orage et des tornades de tourments, ce soir j’ai les yeux mouillés comme s’il pleuvait à torrent. Demain c’est loin, viens on prend de l’ampleur, viens on fait une pause, et si y’a quelqu’un près de toi Check-le de l’épaule. Demain c’est loin, j’attends que les poings se brandissent, les grands hommes ne naissent pas dans la grandeur non ils grandissent. Demain c’est loin, la vie nous a brisé le dos, ce monde nous appartient car nous l’avons porté comme un fardeau.